Vanessa Schneider / 7Jours
Anna Gainey, fille du directeur général des Canadiens et entraîneur-chef, tient les rênes de la fondation Gainey. Rencontrée hier soir, lors du vernissage de l’exposition wonhundred (un jeu de mots sur le centenaire des Canadiens), elle a accepté avec plaisir de parler de cette fondation qui tient sa force de l’unité familiale des Gainey. Il faut dire que 25 % des profits de l’exposition seront remis à la fondation.
Anna, la fondation Gainey soutient les projets éducatifs encourageant les jeunes dans les domaines de l’environnement et des arts. Pourquoi ces deux domaines?
Ma mère et ma sœur adoraient les enfants et s’impliquaient énormément dans des organismes qui leur venaient en aide. Le côté environnement et arts, c’est pour ma sœur (Laura, décédée en 2006 dans un triste accident en haute mer), elle était environnementaliste, conservatrice mais aussi artiste. Elle faisait de la poterie, de la photographie et de la peinture.
La Fondation a surtout été créée en l’honneur de ta mère et de ta sœur…
Lorsqu’on se demandait comment on pourrait perpétuer leur héritage, nous avons pensé à ce qui les passionnait et les rendait heureuses dans la vie.
Quelle est ton implication dans la fondation?
Je suis la directrice générale, et c’est un travail à temps plein. Mais toute la famille s’implique. Ma sœur Colleen, mon père et mon frère Stephen, ensemble, nous formons un comité exécutif. Donc, il y a énormément de décisions que nous prenons en famille. Par exemple, sélectionner les organismes auxquels nous offrons des subventions, c’est une décision familiale.
Est-ce que tu t’étais déjà imaginée à la tête d’une fondation?
Je n’aurais jamais pensé diriger une fondation un jour, surtout pas dans ces circonstances. Je suis chanceuse d’avoir cette opportunité, née d’événements difficiles.
La fondation n’en est qu’à sa troisième année et vous vous êtes déjà associés à plusieurs projets d’envergure. Sur quel projet travaillez-vous présentement?
Nous sommes impliqués dans un gros projet à Peterborough, en Ontario. C’est la construction d’un centre d’éducation se spécialisant en environnement. Il sera totalement «vert», et on y enseignera la conservation et les énergies alternatives aux jeunes enfants.
Lorsque la fondation a été créée, quelle a été la réaction des gens?
Bien sûr, nous avons eu le soutien immédiat des gens proches de notre famille, mais aussi celui des gens qui savaient quelle période difficile notre famille venait de traverser.
Savez-vous déjà à quel(s) organisme(s) iront les fonds amassés grâce à wonhundred?
Non, pas encore. Nous avons un processus d’application des subventions. Cette année, la date de fermeture est le 30 mai, et la sélection sera faite cet été.
Est-ce que la fondation est active ailleurs qu’au Québec?
Oui. Nous avons déjà donné à des organismes en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse, quelques-uns à Montréal et aussi en Ontario. Nous essayons d’offrir notre soutien partout au pays.
On ne peut pas ne pas te poser une question sur les Canadiens… Quelle a été ta réaction lorsque tu as appris que l’équipe se rendait en série éliminatoire?
J’étais au restaurant! On pouvait apercevoir la partie sur les écrans. Je suis évidemment heureuse, mais surtout contente pour mon père. Il travaille si fort.